Passerelle sur l’Aiguebelle

Cereste | Alpes-de-Haute-Provence (04)

Parti urbain

l’Aiguebelle et le pont romain

Le franchissement piéton et vélo relie la future opération du village d’artisans, au village de Cereste. Situé juste en aval du pont routier de la départementale menant au village, cette nouvelle circulation douce se place en continuité avec l’avenue de la romane et les venelles arrières du vieux centre, passant le long de l’Église.

L’actuel pont prend place sur les ruine d’un ancien pont romain, dont les piles viennent d’être mises en évidence par les archéologues. Il s’agit d’une découverte importante dans la région, dans la mesure ou ses fondations, conçues pour résister aux crues torrentielles de l’Aiguebelle, présentent un appareillage unique en Europe. La passerelle créée se présente comme un belvédère sur les fouilles, prochainement mises en valeur. Son profil en ligne brisée^[4] s’inspire librement du tablier de l’ancien pont.

Parti paysagé

innondabilité et usages

Une vaste zone de crue est préservée et mise en valeur par un travail paysagé en gestion alternée. Plus qu’un franchissement, le cheminement de 160m doit également permettre à l’eau de circuler librement sur cet espace inondable.

L’idée est de proposer un platelage bois, généreux, légèrement surélevé de sol, qui deviendra support des nouveaux usages, une estrade posée sur la nature. 

choix structurel

Continuité

L’ouvrage est constitué de deux tronçons: un ponton et une passerelle à proprement dit. Le projet vise à unifier les deux^[2], par un travail d’optimisation de la section des poutres porteuses de la passerelle, sur trois appuis, et en misant sur la disparition du garde corps. Il s’agit d’une structure mixte bois-métal^[1]: l’ensemble des contreventements sont réalisés en lamellé-collé, ainsi que les poutres longitudinales du ponton. Seules les poutres de la passerelle sont elles en métal. Un habillage de trois-plis des éléments métalliques s’alignent aux poutres du ponton^[3]. L’accent est mis sur la robustesse du platelage en chêne massif, dont les rives sont traitées en porte-à-faux. Le garde corps est réalisé en joncs d’acier galvanisés.